Les interférons de type 1 (IFN) jouent un rôle crucial dans la pathogenèse du lupus érythémateux systémique (LES), et diverses approches thérapeutiques ciblant les IFN de type I ont été développées. L’anifrolumab, un anticorps monoclonal se liant à la sous-unité 1 du récepteur des IFN de type I, a suscité un vif intérêt et a fait l’objet de divers essais cliniques visant à évaluer son efficacité et sa sécurité.
Des membres de RESO Bordeaux viennent de publier un article qui explore les données issues des essais cliniques de phases 1, 2 et 3 pour scruter les risques et bénéfices de ce nouveau traitement.
Les auteurs confirment que les données des essais cliniques de phase 2, ainsi que des deux essais cliniques de phase 3 de l’anifrolumab, apportent des preuves encourageantes de l’efficacité et de la constance de la sécurité de ce médicament dans le traitement du LES modéré à sévère. Cependant, ils soulignent également l’importance d’obtenir des données du monde réel pour mieux comprendre le profil de sécurité du médicament à une plus grande échelle.
L’arrivée de l’anifrolumab a été saluée par la communauté médicale, mais l’article pose plusieurs questions cruciales concernant l’utilisation future de ce médicament. Les auteurs examinent pourquoi il est nécessaire d’avoir un traitement supplémentaire pour le LES malgré les options de traitement existantes, ainsi que la manière dont l’anifrolumab devrait être utilisé en pratique.
Lire l’article (en anglais): Anifrolumab: first biologic approved in the EU not restricted to patients with a high degree of disease activity for the treatment of moderate to severe systemic lupus erythematosu