Les découvertes du RESO Bordeaux

Principales découvertes depuis 2016

Les membres de RESO Bordeaux s’engagent activement dans la recherche translationnelle. Depuis 2016 cette recherche à permis plusieurs découvertes importantes dans le domaine du lupus systémique et de la sclérodermie systémique. L’ensemble des résultats de notre recherche a été publié dans des journaux scientifiques révisés par des pairs.

Lupus érythémateux systémique

Nous avons identifié l’axe OX40 / OX40L comme une molécule costimulatrice clé impliquée dans l’activation aberrante des lymphocytes T auxiliaires folliculaires observées chez les patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED) (Jacquemin, Immunity, 2015). Nous avons également pu démontrer que cet axe est impliqué dans la dysfonction des lymphocytes T régulateurs chez les patients atteints de lupus érythémateux systémique (Jacquemin, JCI Insight, 2018).

Dans le cadre du suivi direct des travaux de notre groupe impliquant les plaquettes dans la pathogenèse du lupus érythémateux systémique (P Duffau et al.Sci Transl Med, 2010), nous avons identifié la P-sélectine comme une molécule importante impactant largement le système immunitaire chez les patients avec lupus érythémateux systémique (LES). Les modèles de souris lupiques ont permis d’envisager la P-sélectine comme une nouvelle cible thérapeutique (Scherlinger et al., Sci Transl Med. 2021).

Nous avons identifié la P-sélectine comme molécule importante impactant le système immunitaire chez les patients avec lupus érythémateux systémique (LES).

En collaboration avec l’équipe de Patrick Legembre (Inserm, Limoges), nous avons démontré que le FasL soluble agissait comme chimioattractant spécifique des cellules Th17 dans le cadre du lupus érythémateux systémique (Poissonnier, Immunity, 2016). Par la suite nous avons conçu un peptide spécifique capable de bloquer la signalisation déclenchée par le sFasL et nous avons décrit la capacité de molécules déjà prescrites dans d’autres indications à bloquer cette même signalisation. Dans les deux cas cela permet une amélioration des caractéristiques principales du lupus dans des modèles murins (Poissonnier, Nat Chem Biol., 2018)

Sclérodermie systémique

Pour la sclérodermie systémique nous avons pu montrer que une protéine appellée lymphopoïétine stromale thymique est sécrétée dans la peau fibrotique par les cellules endothéliales. Cette protéine a un rôle pro-fibrotique direct sur les fibroblastes. Nous avons mis en évidence le rôle majeur des cellules vasculaires et de l’immunité innée dans la réponse immunitaire (Truchetet ME et al., Arthritis Rheum.2016).

Nous avons mis en évidence le rôle majeur des cellules vasculaires et de l’immunité innée dans la réponse immunitaire

Dans le cadre du suivi de ce travail, nous avons observé que les ILC2, cellules d’allure lymphoïdes appartenant à l’immunité innée, sont présentes au sein d’infiltrats inflammatoires des biopsies cutanées de patients. Dans un modèle murin, nous avons considérablement amélioré la fibrose cutanée en modulant ILC2 (Laurent P et al., Annals of Rheumatic Diseases, soumis).

En parallèle, nous avons étendu l’étude des microparticules à la sclérose systémique. Un premier manuscrit exploratoire sur le sujet avec une description des microparticules de patients sclérodermiques et de leur action sur les fibroblastes a été publié (Leleu, Frontiers Immunol, 2020).